Anne Poiret

On l’appelle parfois, dans la tribu des grands-reporters et parmi les anciens lauréats du *_Prix Albert-Londres_ qu’elle reçut en 2007 , ‘’la journaliste de l’après-guerre’’.

 

Lorsqu’on étudie le parcours de reporter et de documentariste d’Anne Poiret** , on se rend compte en effet que ses pas, ses enquêtes, son regard se sont posés et exercés sur des sujets et des territoires qui ne faisaient plus la ‘’une’’ de l’actualité. Ou alors, qui étaient depuis si longtemps en guerre, qu’on avait fini par s’en lasser et les oublier.

 

Ce qui l’intéresse, ce sont surtout les cicatrises laissées par la folie des hommes s’entredéchirant parfois pendant des décennies et les solutions qu’il faudrait trouver pour bâtir une société meilleure.

 

C’est cela qu’Anne Poiret tente de comprendre, mieux encore, nous faire comprendre, avec un sens de la pédagogie salutaire, même lorsqu’il s’agit de brosser des fresques historiques compliquées ou démêler des écheveaux géopolitiques alambiqués pour Arte, France 5 ou France 2… en Lybie, au Cambodge, en Irak, en Namibie, au Soudan du Sud , à Sri Lanka ou au Pakistan… nous la suivrons là où ses pas l’ont porté.

Nous allons beaucoup voyager avec elle et ‘’retourner’’ le dessous des cartes.

 

* Prix Albert-Londres 2007 pour le film « Muttur, un crime contre l’humanitaire » .

Source : France Inter