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Ce mince cordon de terre qui retient à bout de bras les deux Amériques est un monde miniature. L’isthme d’Amérique Centrale concentre à elle seule d’avantage de diversité que n’importe quel autre région du globe. Pour s’en rendre compte, il suffit de remonter l’Inter Américan Highway.
Point de départ : Panama City, la ville du canal. Ligne d’arrivée : l’isthme de Rivas au Nicaragua : c’est la bande de terre la plus étroite d’Amérique Centrale : si étroite que le peuple nicaraguayen rêve lui aussi de son canal depuis toujours. Mais une telle percée viendrait concurrencer l’homologue panaméen. Le business de l’inter océanité est une manne financière qui ne supporte pas le partage… Les américains s’y opposent et le Nicaragua attend et espère.
La route me conduit entre ces 2 projets où les hommes se soumettent à l’évidence de la géographie. Panama, puis le Costa Rica et enfin le Nicaragua via l’Inter American Highway. 900 kms seulement à travers trois pays souvent confondus et pourtant si différents.
Panama d’abord et son insolente réussite : le Canal rapporte et ça se voit. Le pays est un paradis fiscal pour investisseurs fortunés et un paradis terrestre pour retraités américains en mal d’exotisme.
Vient ensuite le paradis vert du Costa Rica : ses forêts impénétrables abriteraient 5% de la biodiversité mondiale. Une richesse étonnamment préservées grâce à la lucidité des habitants qui ont su classer très tôt ces zones afin de les protéger.
Enfin le Nicaragua et sa géologie tumultueuse. La ceinture de feu du Pacifique sort ici la tête de l’eau : 25 volcans actifs percent le sol nicaraguayen.
